Das Rheingold - Bastille

Philippe Jordan Direction musicale
Günter Krämer Mise en scène
Jürgen Bäckmann Décors
Falk Bauer Costumes
Diego Leetz Lumières
Otto Pichler Chorégraphie


Falk Struckmann Wotan
Samuel Youn Donner
Marcel Reijans Froh
Kim Begley Loge
Peter Sidhom Alberich
Wolfgang Ablinger-Sperrhacke Mime
Iain Paterson Fasolt
Günther Groissböck Fafner
Sophie Koch Fricka
Ann Petersen Freia
Qiu Lin Zhang Erda
Caroline Stein Woglinde
Daniela Sindram Wellgunde
Nicole Piccolomini Flosshilde


Orchestre de l’Opéra national de Paris

oui ??? mais encore ???

Oh l'autre !
Oui, bah ça va... comme si j'y connaissais quelque chose à Wagner... Il faut que je me rassemble.

La follissima a écrit:Oh l'autre !
Oui, bah ça va... comme si j'y connaissais quelque chose à Wagner... Il faut que je me rassemble.

Ben c'est ça, fais l'âne pour avoir du son !

Giustociel a écrit:

La follissima a écrit:Oh l'autre !
Oui, bah ça va... comme si j'y connaissais quelque chose à Wagner... Il faut que je me rassemble.

Ben c'est ça, fais l'âne pour avoir du son !

Gningningnin... HIIIII-HHHHAAAAAAAAAAANNNNNN !!!

Ca va ! Tu ne vas pas en faire tout un foin ?

Non ... seulement te donner du grain à moudre !

Bon... alors comme je le précisais avant d'être interrompue, je n'y connais rien en Wagner, ou alors vraiment pas grand-chose.
La première fois que j'ai écouté le Ring au cd (Solti pourtant), j'ai cru mourir tellement ça ne me parlait pas.
Se faire le cycle entier "de force" n'était peut-être pas très intelligent aussi...
Mais les choses et les goûts (même pourraves ) évoluent et le fait est que je n'ai pas vu ces 2h30 passer, ce qui est déjà un point positif.

Bon, le plateau vocal est assez équilibré. Aucune figure ne se détache vraiment (même si on nous présente Koch en Fricka comme "la star" de la soirée... c'est dire où on en est) en bien ou en mal. Niveau globalement "moyen bon" donc je pense (Wotan fatigue un peu et a failli craquouiller très légèrement sur la fin au moment où ça devrait péter... pas de bol).
Pas de problème pour les entendre, mais bon, au second rang...
A l'inverse, on n'en prend pas plein la tronche non plus... j'aurais bien aimé (enfin façon de parler) savoir l'effet en fond de parterre avec l'acoustique pourrie qui va avec.

La direction de Jordan... bah qu'est-ce que j'en sais moi ?
Me suis pas ennuyée avec du Wagner, donc j'imagine que c'était pas mal.

La follissima a écrit:La direction de Jordan... bah qu'est-ce que j'en sais moi ?
Me suis pas ennuyée avec du Wagner, donc j'imagine que c'était pas mal.

olalalalala la mauvaise volonté !

Bon, c'est du côté de la mise en scène que c'est la fête du slip.

Les costumes de toute beauté...

Ca commence avec les filles du Rhin coiffées et maquillées en Ivana Trump, mais en combinaison chair avec tétons et toison pubienne dessinés en rouge vif.
Les dieux torses nus (même les filles), avec ce qui est en fait de faux-pecs/abdos et faux-seins en plastique mou hyper mal faits. Hideux. Ils les enlèvent ensuite quand Freia est enlevée et qu'ils perdent leur force... pour se retrouver en t-shirt noir... et les remettront à la fin (en n'arrivant pas à les réagrafer, ils doivent donc s'aider les uns les autres pendant 3h).
Les géants en mi-GIGN mi-dépanneur.
Loge déguisé en clown, qui va enfiler une combi des filles du Rhin pour raconter le vol dont elles ont été victimes (comme si on n'avait pas compris de qui il parlait)...

Bref, visuellement, ça pique les yeux.

Sinon, de bonnes idées par-ci par-là, mais du grand n'importe quoi frisant le ridicule tout le long.

Donner et son petit marteau de 20 cm qui veut taper le géant bodybuildé... puis qui tourne comme un malade aveuglé car on lui a mis un voile sur la tête...

Koch raide comme un piquet, aussi bonne actrice que moi (je ne vous raconte même pas).

Le "Germania" écrit en lettres gothiques sur les toiles au début de la discussion des dieux, puis ces énormes lettres portées par des athlètes en short et t-shirt blanc, genre les dieux du stade pour la montée au Walhlala Walhala ou quelque soit son orthographe (d'ailleurs même Fricka ne sait pas d'où ça sort ce truc)... on se dit qu'on est bien dans le gros cliché bien lourd.

Les géants syndicalistes GIGN (ou RAID, je n'en sais rien) qui balancent des tracts dans la salle et agitent des drapeaux rouges parce qu'ils ne sont pas payés, au secours !

La mise en scène n'a manifestement pas plu tout le monde... Aux saluts, huées et Bravo combattaient... enfin aux balcons, parce qu'au parterre, applaudissements polis !

La follissima a écrit:Bon, c'est du côté de la mise en scène que c'est la fête du slip.

Les costumes de toute beauté...

Ca commence avec les filles du Rhin coiffées et maquillées en Ivana Trump, mais en combinaison chair avec tétons et toison pubienne dessinés en rouge vif.
Les dieux torses nus (même les filles), avec ce qui est en fait de faux-pecs/abdos et faux-seins en plastique mou hyper mal faits. Hideux. Ils les enlèvent ensuite quand Freia est enlevée et qu'ils perdent leur force... pour se retrouver en t-shirt noir... et les remettront à la fin (en n'arrivant pas à les réagrafer, ils doivent donc s'aider les uns les autres pendant 3h).
Les géants en mi-GIGN mi-dépanneur.
Loge déguisé en clown, qui va enfiler une combi des filles du Rhin pour raconter le vol dont elles ont été victimes (comme si on n'avait pas compris de qui il parlait)...

Bref, visuellement, ça pique les yeux.

Quelle horreur !

La follissima a écrit:Sinon, de bonnes idées par-ci par-là, mais du grand n'importe quoi frisant le ridicule tout le long.

Donner et son petit marteau de 20 cm qui veut taper le géant bodybuildé... puis qui tourne comme un malade aveuglé car on lui a mis un voile sur la tête...

Koch raide comme un piquet, aussi bonne actrice que moi (je ne vous raconte même pas).

Le "Germania" écrit en lettres gothiques sur les toiles au début de la discussion des dieux, puis ces énormes lettres portées par des athlètes en short et t-shirt blanc, genre les dieux du stade pour la montée au Walhlala Walhala ou quelque soit son orthographe (d'ailleurs même Fricka ne sait pas d'où ça sort ce truc)... on se dit qu'on est bien dans le gros cliché bien lourd.

Les géants syndicalistes GIGN (ou RAID, je n'en sais rien) qui balancent des tracts dans la salle et agitent des drapeaux rouges parce qu'ils ne sont pas payés, au secours !

on pourrait croire que c'est de l'intoxe, tellement c'est gros !

En tout cas on ne pourra pas reprocher à Joël d'avoir choisi une mise en scène historico-réalistico-poussiéreuse...

Bah non... ils ont réellement osé.

J'oubliais de préciser que quand les dieux enlèvent le faux-haut pour révéler un vrai t-shirt (cherchez l'erreur), on les voit faire... et pendant 15 minutes, on voit les coques de faux-seins traîner par terre... à la fin ils les ramassent et les remettent.
Et pour finir ils se munissent tous de casques ailés (genre celui des paquets de gauloises) pour escalader l'escalier géant symbolisant le truc-muche.
Génial. J'ai failli éclater de rire plusieurs fois.

Giustociel a écrit:En tout cas on ne pourra pas reprocher à Joël d'avoir choisi une mise en scène historico-réalistico-poussiéreuse...

Non. Mais une mise en scène par moments profondément débile, oui.
Et je passe sur le pseudo-message social teinté de références au nazisme, à la race supérieure etc.
Ah c'était recherché et très original sans jamais donner dans la caricature.

La follissima a écrit:Bah non... ils ont réellement osé.

J'oubliais de préciser que quand les dieux enlèvent le faux-haut pour révéler un vrai t-shirt (cherchez l'erreur), on les voit faire... et pendant 15 minutes, on voit les coques de faux-seins traîner par terre... à la fin ils les ramassent et les remettent.
Et pour finir ils se munissent tous de casques ailés (genre celui des paquets de gauloises) pour escalader l'escalier géant symbolisant le truc-muche.
Génial. J'ai failli éclater de rire plusieurs fois.

Qu'il se trouve des gens pour crier au génie, ça me fait presque peur.

La follissima a écrit:

Giustociel a écrit:En tout cas on ne pourra pas reprocher à Joël d'avoir choisi une mise en scène historico-réalistico-poussiéreuse...

Non. Mais une mise en scène par moments profondément débile, oui.
Et je passe sur le pseudo-message social teinté de références au nazisme, à la race supérieure etc.
Ah c'était recherché et très original sans jamais donner dans la caricature.

Clairement, mais je faisais cette remarque suite à l'acharnement de certains dénonçant systématiquement le côté rétrograde poussiéreux des choix de Joël, les opposant aux mises en scène modernes à message (les fameuses mises en abîme, rien que l'expression me fait hurler...).

Oui, parce que sous Mortier, on a eu le phénomène inverse aussi (Luisa Miller, La Fiancée vendue, Un bal masqué (ohé ohé) et j'en passe).

La follissima a écrit:Oui, parce que sous Mortier, on a eu le phénomène inverse aussi (Luisa Miller, La Fiancée vendue, Un bal masqué (ohé ohé) et j'en passe).

Pareil.
Une mise en scène naze est naze, dans tous les cas.

Exact. Mais naze pour naze, je préfère pas de mise en scène du tout et un décor et des costumes d'illustration qui ne piquent pas les yeux, dans lesquels les chanteurs se débrouillent (encore faut-il tomber sur des gens qui ne se tiennent pas comme des quiches) et fassent vivre la scène par eux-mêmes.
Si c'est moche ou bizarre, mais cohérent, pourquoi pas... mais c'est rarement le cas. En tout cas c'est rarement bien fait.

La follissima a écrit:Exact. Mais naze pour naze, je préfère pas de mise en scène du tout et un décor et des costumes d'illustration qui ne piquent pas les yeux, dans lesquels les chanteurs se débrouillent (encore faut-il tomber sur des gens qui ne se tiennent pas comme des quiches) et fassent vivre la scène par eux-mêmes.
Si c'est moche ou bizarre, mais cohérent, pourquoi pas... mais c'est rarement le cas. En tout cas c'est rarement bien fait.

Je comprends ce que tu veux dire et je partage cet avis. J'ajouterai juste que les déclinaisons du moche au hideux, mises en scène après mises en scènes, le lassent. Je ne vois pas pourquoi l'opéra deviendrait esthétiquement une anthologie de la laideur s'agissant de sa représentation.