Porte en cadeau de mariage au MET...

Le 26 septembre, Première vraie soirée au MET pour Fofo. Whaou... j'ai le coeur qui frise la crise de tachycardie. Tout ça après une journée formidable à Central Park, aux pieds du Rockfeller center, chez les Irlandais, puis à Times square (Metropolitan included... of course, c'était très adapté).

Autant dire que Fofo est dans un état d'excitation assez dingue. Je manque même d'écraser ma petite larme, mais je garde un semblant de dignité cette fois-ci.
La salle, les escaliers, les lustres, le hall of fame, les costumes du Ballo exposés... la salle !!!! Le rideau, l'immonde sculpture avec le régime de banane qui ne demande qu'à tomber dans la fosse d'orchestre. WHAOU !!!!! Tout me donne des frissons.

Détail (lol) on va écouter Turandot (Puccini, la répertoire de prédilection de Bartoli, qui a elle-même construit la statue de la liberté, qui contient elle-même la Tour Eiffel, mais tout cela est compliqué, on s'égare), avec la Goule, Berti et... dirigé par Ettinger qui avait littéralement massacré la reprise des noces à Bastille.
Reprise de la production de Zeffirelli.

Pincement au coeur quand les lustres se lèvent à l'extinction des lumières.
Je suis déjà dedans.

Bon, le public du MET c'est le public de guignol. Ca rit, ça tousse, ça mange (je vous jure), ça se gratte... bref, assez insupportable.
Pire : par moments on entend la clim !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Cette Turandot sinon. Et bah ce n'est rien de dire que ça le fait !!!!!!
Bon, la mise en scène est parfois un peu too much (surtout au début quand ils appellent Poutine euh Pu-tin-tao), mais c'est un show et on n'a pas le temps de s'ennuyer. L'orchestre, l'acoustique sonnent top !!!!

Très belle direction vivante dans l'ensemble ! (je n'en revenais pas que ce soit Ettinger)
Berti surprenant en bien. Un peu balourd sur scène mais ça y va carrément, il peut renvoyer Alagna à ses études sur Calaf.

J'ai juste failli partir totalement en fou-rire quand il prend un maillet et s'approche du gong pour relever le défi des énigmes.
D'ailleurs je suis partie en fou-rire. Sauf que contrairement aux amerloques à d'autres passages j'ai su étouffer le bruit (oui, ça a notamment rigolé quand les ministres apportent des danseuses pour faire renoncer Calaf - hilarant effectivement).

Applaudissements nourris et cris d'admiration pour le décor de la scène des énigmes. Faut dire que ça en jette. Mais là encore je peux vaguement me maîtriser tout de même.

La Goule arrive et se déchire un peu la tronche sur qqs aigus du questa reggia (mais c'est tellement surhumain de devoir entrer comme ça) mais purée elle y va (!!!!) et au final on se laisse carrément emporter parce qu'elle fait.
Super aigu piano (qui emplit sans forcer toute la salle malgré l'orchestre qui y va) sur le final de l'opéra ! Non franchement, même si elle était loin d'être parfaite, j'ai complètement adhéré.
Le personnage y est, scéniquement elle est loin d'être ridicule, dans un rôle pourtant peu évident à gérer.

Liu insipide et pas toujours agréable dans l'aigu, mais au moins elle tente des nuances et au regard de ce que fait l'horreur d'Orange, il n'y a pas photo.

Morris euh bon voilà quoi... et ministres corrects.

MAGNIFIQUE CANARD d'une trompette à la toute fin de l'oeuvre !!!!!!

Mais au final, pour ma première soirée au MET, j'ai carrément kiffé.

Merci pour le CR !

Merci beaucoup! Ca me fait vivre cette soirée par procuration

J'oubliais le charmant public du MET qui applaudit comme un bourrin à la conclusion orchestrale du Nessun dorma, le couvrant totalement. Su-PER !

Montserrat elle aussi va essayer de relever le défi des énigmes :

J'oubliais aussi dans le côté surpris en bien par le jeu de la Goule : plutôt que l'incontournable glaciale inemotive et insupportable Turandot qu'on nous sert pendant la torture et la mort de Liù...
Bah la Goule nous a fait une Turandot qui panique, complètement dépassée par les événements et n'arrivant plus à gérer et surtout finissant horrifiée (et donc sensible) par ce qui se passait.
J'ai trouvé ça très bienvenu.